Uniwall de Prefaxis optimisée grâce au monitoring du CSTC
La mise en œuvre de techniques innovantes dans le secteur de la construction n’est pas chose aisée. Les acteurs exigent des garanties démontrant que la nouvelle approche ne mettra pas en danger la qualité et la sécurité. Au cours du processus de développement de l’Uniwall par Prefaxis, un monitoring du CSTC (Centre Scientifique et Technique de la Construction) a fourni une contribution importante à ce propos.
Bert Bekaert, salesmanager chez Prefaxis, explique : “L’Uniwall est une paroi préfabriquée qui se place contre un mur de soutènement (parois à pieux sécants, parois en soilmix ou parois berlinoises). L’espace entre le mur de soutènement et la paroi est comblé par du béton de remplissage. Cela crée un ensemble qui présente également un bel aspect. Les éléments en béton conviennent parfaitement comme mur de parachèvement pour des caves. C’est pourquoi il est primordial que l’étanchéité soit parfaite. Avec son épaisseur de paroi limitée à 7 cm, l’Uniwall doit résister à la pression horizontale du béton de remplissage. C’est pourquoi Prefaxis appliquait, avant de collaborer avec le CSTC, le scénario traditionnel des prémurs lors du coulage. Le béton était alors coulé par couches d’un mètre par heure pour limiter la pression.
EFFICACITÉ
Les entrepreneurs apprécient particulièrement de voir les chantiers avancer le plus rapidement possible. C’est donc logiquement que la question s’est posée de savoir si la couche inférieure était encore à l’état liquide après trois heures et si un diagramme de pression réduit ne pouvait pas être appliqué. Concrètement si on ne pouvait pas couler le béton plus rapidement. Pour avoir un aperçu du comportement du béton que Prefaxis coule derrière le mur de cave, l’entreprise de Zonnebeke a fait appel au CSCT.
Après une recherche approfondie, le CSTC a décidé de procéder à des mesures de pression sur place pendant le coulage du béton. « Nous avons percé quelques petits trous dans l’enveloppe préfabriquée et y avons installé des capteurs qui ont enregistré la pression exercée par le béton de remplissage sur la paroi préfabriquée », explique Petra Van Itterbeeck, chef de projet au CSTC. « En plaçant de tels capteurs de pression sur deux lignes et à trois hauteurs à chaque fois, nous avons obtenu une image parfaite des pressions réellement développées par le béton frais lors du processus. »
Bert Bekaert : « Au bas de la paroi, dans la première couche de coulage d’environ 1 m, les pressions du béton frais semblaient diminuer assez rapidement. Les connaissances acquises nous permettent maintenant de guider les entrepreneurs de la meilleure façon possible. D’une part en livrant des parois préfabriquées parfaitement adaptées à l’application, d’autre part en les informant sur la composition optimale du béton. »
Lors d’un autre monitoring, également en collaboration avec le CSTC, des capteurs à fibre optique ont été intégrés dans le béton de remplissage à différentes hauteurs. Cette campagne d’essai visait à mieux comprendre le phénomène de retrait libre et empêché du béton de remplissage [1]. Grâce aux informations fournies par les capteurs, Prefaxis a pu optimiser davantage le concept Uniwall.
En travaillant beaucoup sur le sujet, Prefaxis a également acquis davantage de connaissances sur l’impact de la composition du béton sur les pressions du béton frais et le retrait empêché, ce qui lui permet de conseiller ses clients dans ce domaine également.
Bert Bekaert : « Sur la base des résultats, nous avons pu déterminer un phasage optimal. Nous pouvons aussi désormais conseiller l’entrepreneur et le bureau d’études pour commander le béton de remplissage approprié afin de limiter les pressions du béton frais, de réduire les fissures dues au retrait empêché et d’optimiser l’étanchéité des caves. » Enfin, le monitoring a permis à Prefaxis d’appliquer la solution à plus grande échelle en toute confiance. Alors qu’avant le monitoring, la hauteur maximum des murs livrés par Prefaxis ne dépassait pas 2,80 m, aujourd’hui, certains chantiers utilisent des Uniwalls de 5,20 m de hauteur. Mission accomplie ! (KDA)



