Un appel est lancé à tous les maîtres d’ouvrage pour qu’ils entament un dialogue avec les producteurs locaux
Du point de vue de la durabilité, nous essayons toujours de trouver un équilibre entre les trois P (People, Planet, Profit).
Il y a quelques jours, mon collègue norvégien a exprimé son indignation sur LinkedIn concernant le choix des matériaux pour la construction d’un centre de soins et d’un bâtiment scolaire local. “Durabilité”, tel est l’argument utilisé par l’architecte pour justifier son choix du bois massif, qui a dû être transporté sur une distance de pas moins de 1.800 kilomètres ! De quoi vous faire sans doute froncer les sourcils. Fait remarquable, les entreprises locales, y compris les producteurs de béton préfabriqué, n’ont même pas eu la possibilité de concourir et de remporter le projet. C’est là que le bât blesse. Du point de vue de la durabilité, nous essayons toujours de trouver un équilibre entre les trois P (People, Planet, Profit). En particulier lors de la réalisation de grands projets de construction, il faut tenir compte de l’aspect People et se demander dans quelle mesure le choix des produits et des services peut renforcer l’économie locale, ce qui se traduit par la préservation des emplois et des entreprises locales. En 2023, les maîtres d’ouvrage peuvent-ils encore se permettre d’ignorer les appels à une société plus durable et d’acheter leurs produits uniquement sur la base du prix ou d’arguments marketing trompeurs ? Même dans notre pays, l’équilibre cité est souvent ignoré. Le prix de revient est souvent utilisé comme seul critère de comparaison. Par conséquent, les entreprises locales, malgré leur réputation en matière de durabilité, ont beaucoup moins de chances que les lointains fournisseurs étrangers. L’environnement fait également partie des perdants. Les longues distances de transport entraînent une grande empreinte écologique (Planet). Par conséquent, un appel est lancé à tous les maîtres d’ouvrage pour qu’ils entament un dialogue avec les producteurs locaux afin d’équilibrer les trois “P”. De cette manière, une partie des bénéfices (profit) ira aux entreprises et aux contribuables locaux !